C'est dingue comme le temps passe vite.
J'ai plein de choses à raconter et je ne trouve décidément pas le temps pour m'y atteler.
Cette fois-ci, je vais tenter de faire un rapide tour d'horizon de ma recherche d'emploi. J'espère ne pas être trop longue...
Oui, cela fait plus d'un an que je suis en recherche. C'est beaucoup, non ?
Oui, c'est "beaucoup", c'est ce qu'on me dit souvent. D'ailleurs, on ne me dit ou on ne me fait pas sous-entendre que ça, mais je vous en parlerai plus tard.
Petit point récapitulatif :
¤ En juillet 2009, j'ai été diplômée (en réalité et officiellement en septembre). Je me donc mise à rechercher activement un emploi. J'ai donc été m'inscrire à Pôle Emploi illico où j'ai été reçue par la Conseillère Schit. Je ne l'ai vu qu'une fois (et quelle fois!), sont passés les trois mois où on vous laisse chercher seule. En décembre, j'ai failli zapper mes vacances, pour rencontrer Conseillère Gentille. Et là, à mon plus grand dam, car je voulais rester avec eeeeeelle, elle m'a dirigée vers une agence spécialisée "cadres". Because, je suis, je cite "une jeune diplômée en devenir cadre". Ouais, dans un futur très lointain, dans une autre galaxie.
¤ Avec Pole-Emploi, ce sont enchainées les réunions communes mensuelles : Chaque mois, elle réunissait une équipe de 12 djeun'z avec le même profil que moi : tout juste diplômés, en recherche d'emploi. Ma Conseillère Dansmapochejlaissemamain est une belle saloperie. Je me suis prise le bec dès la première rencontre, puisque j'avais dit que je n'avais pas l'intention d'aller vivre en banlieue parisienne sous prétexte qu'on ne peut bosser à des emplois intéressants dans mon domaine de compétences qu'à la capitale (mais ya pas qu'Paris dans la viiiie). Et par ailleurs, laisser Yannibu continuer sa thèse seul, sur Toulouse. Je rappelle que j'ai été très courtoise mais elle n'a pas supporté mes arguments. Les réunions se sont suivies les unes après les autres sur plusieurs mois. Elle ne connaissait toujours pas nos noms, ne pensait jamais à nous quand paraissait une annonce susceptible de nous correspondre et ne répondait jamais présent à l'appel quand on avait besoin d'elle.
¤ Septembre 2010, pas glop, un an de recherche. Et pour le coup, Pole Emploi Cadres perd le marché des "jeunes diplômés". Bingo ! Il faut sortir tout ce monde des chiffres du chômage : on nous refourgue à des prestataires. Malgré ma non-envie exprimée, elle me fout chez un de ceux-là pour un accompagnement pour tout public. La personne est censée m'aider. Elle m'aura vachement aidé en me demandant de mettre en gras une donnée sur mon CV (CV et lettre de motivation refaits, atelier de simulation d'embauche obligatoire, apprendre à prospecter). Sauf qu'évidemment, j'étais déjà prête et que mon accompagnatrice ne me sert à rien, hormis me dire "c'est très bien, continuez comme ça". Exemple fameux du "vous devez prospecter par téléphone 7 entreprises par semaine" et que je revenais avec des listings hebdomadaire de 50 entreprises... Et oui, je ne veux pas lui faire plaisir en faisant mes devoirs, je bosse pour moi ! Au début, c'est deux RDV de 30 minutes hebdomadaires (ou 1 heure hebdo) puis au fil du temps, les RDV sont plus espacés dans le temps. Une perte de temps et d'energie monstrueuses.
Ce qui m'a été le plus difficile durant cette période : les autres.
J'ai la chance d'avoir le soutien moral et financier de mes parents. J'ai la chance d'avoir un diplôme que j'aime. Et j'aurai aimé avoir la chance de trouver un boulot que j'aime. Le moral, cela allait. La patience, aussi. Les objectifs étaient bien en tête. OUI, je risquais de mettre du temps à trouver quelque chose. OUI, je savais, mais j'avais la possibilité de le faire (et de ne pas trouver un job alimentaire pour survivre).
Mais DECIDEMENT, Sartre avait bien raison, je le cite "L'enfer, c'est les autres".
Je n'aurai jamais crû que j'aurai à affronter des paroles, des sous-entendus de cette "qualité" ci. Bien que certains proches comprennent (la réalité du marché, mon envie, le statut de chercheur d'emploi pour y être passés), une bonne majorité était juste à baffer :) (Pour citer quelques proches compréhensifs : Cat, Cathy, mes parents, mes frangins, ma famille oncles&grands-mères, Anaëlle, Mel,...)
Attention, ça va dépoter grave, tout le monde va en prendre pour son grade : entre les "t'es en vacances, c'est trop cool" de Fred, frangindeYann ; le "t'as qu'à faire un bébé pendant ce temps-là" mi-figue mi-raisin de l'ex bellemamandeYann ; "Tu devrais prendre le premier boulot que tu trouves, maintenant que tu n'as pas bossé depuis un an" de Julie presquefranginedeYann, "tu ne sais pas chercher" de Gaëlle et autres conneries de comportement (les pires à supporter, plus que les paroles : et là y a Marie-Isabelle & Julien, Anne, et toute la smala autour) à ne pas s'approcher de moi par peur que cela soit contagieux ; que j'aie le statut de pestiférée et PIRE de penser que je suis entretenue par Yannibu avaient tendance à plus que m'horripiler. (je dirai à me mettre dans des états épouvantesques de grosse colère)
Quand on voit dans le regard des gens que nous apprécions ce sentiment de dévaleur, de voir qu'ils ne veulent pas écouter vos objectifs et projets et par-dessus le marché, nous traiter de grosse feignasse qui se laisse vivre, sincèrement ? RAS LE BOL.
Donc non, je ne déprime pas. Oui, j'y crois encore et je vais finir par trouver. Oui, je suis patiente. Non, le boulot ce n'est pas la vie. Oui, je peux exister socialement et être appréciée par ceux que j'aime, sans bosser pour l'instant.
:)